Décentralisation, dette fiscale, salaire des Maires, …

Le plaidoyer payant de Augustin Tamba

Dans un point de presse donner à Yaoundé le 02 Mai 2025 sur les défis d’ordre financiers et économiques que font face les communes, le président des Communes et Villes Unies du Cameroun (CVUC) est revenu sur les nombreuses démarches initiés par sa structure auprès des pouvoirs publics pour faciliter la tache aux chef des exécutifs communaux.«Nous ne pouvons que négocier, parce que nous ne sommes pas un syndicat, mais une association». Dans cette échange de près de 02h avec les hommes de médias, le président des CVUC s’est voulu véridique et transparent, dans une méthode pédagogique pour expliquer les combats que mènent la structure qu’il dirige pour une mise en œuvre effective de la décentralisation au Cameroun, à travers le transfert des compétences aux CTD. «C’est le lieu pour moi de saluer l’ensemble des efforts du gouvernement de la République pour l’accompagnement qu’il apporte aux municipalités camerounaises(…) En effet, par une correspondance adressée au Ministre de la Décentralisation et du Développement Local datée du 29 janvier 2025, le Ministre des Finances, conformément aux dispositions de la loi de finance de 2024, a autorisé l’administration fiscale à mettre en œuvre une procédure spéciale destiné à l’abattement de la dette fiscale des collectivités territoriales décentralisées. Cette mesure salutaire, accueillie avec enthousiasme par l’ensemble du mouvement municipal, vise à rediriger les ressources vers des projets de développement local.»Dans sa prise de parole, il a insisté sur quatre point précis : la dotation générale de la décentralisation, le retard récurrent dans le reversement des centimes additionnels communaux, La fiscalité locale, a question des salaires des Maires. Sur ce dernier point, Augustin Tamba a précisé que cela touche directement à la : «touche à la dignité de la fonction, mais aussi à la reconnaissance du rôle fondamental que jouent les exécutifs communaux dans la mise en œuvre de la décentralisation. Nous trouvons regrettable que de tels retards soient observé. Fort heureusement, le problème a été résolu de manière ponctuelle par le Ministre des Finances qui a instruit le déblocage de fonds pour le paiement d’une partie des arriérés salaires dus aux exécutifs municipaux et régionaux de la mandature 2013 à 2020, et celle en cours. Nous profitons de cet espace pour réitérer à l’endroit de Monsieur le Ministre la gratitude de l’ensemble du Mouvement municipal, et appelons de tous nos vœux l’accélération des démarches aux fins d’un l’aboutissement rapide.»Au sujet de la fiscalité locale, le patron de CVUC a tenu dire que : « A ce sujet, je voudrais relever pour l’apprécier la qualité de la loi portant sur la fiscalité locale récemment promulguée par le Chef de l’Etat. Toutefois, nous suggérons de différer sa mise en œuvre pour 2026, en raison des textes d’application, des différents accompagnements, de l’arrimage aux nouveaux référentiel budgétaires et comptables et des sessions de formation qui restent attendus. Il serait opportun de notre point de vue, d’autoriser les services financiers communaux à percevoir l’ISG et autres taxes en guise de mesure transitoire».Les communes de productions et les JEICOM…

«Notre démarche d’aujourd’hui est une démarche républicaine. Elle se veut constructive, et orientée vers des solutions pérennes. Les communes sont à l’avant-garde du développement local. Elles sont au contact direct des réalités quotidiennes des populations. Le renforcement institutionnel et financier des communes est un impératif pour consolider la décentralisation telle que voulue par le Chef de l’État». En maintenant la main tendue au gouvernement, les CVUC espèrent une meilleure gouvernance locale au profit des populations.

Même s’il a convoqué la responsabilité des maires dans ce processus, Augustin Tamba a insisté sur l’idée de la promotion des «communes de productions: «Des sources dignes de foi dans l’administration fiscal et douanières nous ont révélé que les recettes sont largement en deçà des besoins exprimés. Et nous pensons qu’aucun pays ne peut se développement ainsi. C’est la raison pour laquelle nous avons initié le concept de « communes de production » qui vise à placer la commune au cœur du système productif local.»Cette rencontre avec la presse a ainsi permis de au président des CVUC d’appeler à la mobilisation générale pour une grande participation aux Journées Economiques Internationales des Communes, avec les précisions sur l’édition de cette année: «Pour l’édition 2025 en préparation, qui se tiendra du 02 au 04 juin 2025,se veut celle de la concrétisation Des secteurs clés tels que l’agriculture, la pisciculture, l’élevage, la transformation du bois, le numérique, la banque, les changements climatiques feront l’objet d’une attention toute particulière lors de ces assises. C’est dans cette veine que les maires ont fait feu de tout bois pour une mobilisation exceptionnelle. Et c’est sans prétention aucune que nous pouvons annoncer que nous attendons des grands noms de l’économie mondiale tel que le Mouvement des Entreprises de France (MEDEF), le Groupement du Patronat Francophone (GPF), représenté à son plus haut niveau par Jean Lou Blachier, son président et bien d’autres. En somme c’est des partenaires issus de plus de 25 pays qui viennent réaliser avec nous des choses concrètes.»

Christian Djeumou